logo Crabe Conseil

Résine & Béton Quelle empreinte carbone pour vos sols ?

1. Introduction

Les sols en résine et en béton, bien que largement utilisés pour leur durabilité et leur esthétique, sont souvent pointés du doigt pour leur forte empreinte carbone, liée à la production de leurs composants (résines pétrochimiques, ciment, granulats) et à leur transport. Ces matériaux, bien qu’efficaces, génèrent également des déchets conséquents, souvent difficiles à recycler, ce qui pose un défi environnemental majeur. Cependant, des solutions émergent pour réduire leur impact, notamment grâce à l’utilisation de matériaux locaux, comme le sable, ou de bétons bas carbone innovants. Cet article explore les impacts environnementaux comparatifs des sols en résine avec sable ou gravier et des bétons, tout en mettant en lumière les alternatives pour concilier performance et durabilité.

Bilan : Résine gravier VS Résine sable

Avantage à la résine sable.

Le sable et le gravier, bien que tous deux issus de carrières ou de rivières, présentent des impacts environnementaux distincts. L’extraction du gravier, demande généralement plus d’énergie, notamment pour le concassage, que celle du sable, surtout lorsque ce dernier est sourcé localement.

Selon les données de l’ADEME, l’empreinte carbone des pierres de carrière (0,011 kgCO₂e/kg) est deux à trois fois supérieure à celle des granulats comme le sable (0,004 kgCO₂e/kg). Cette différence s’explique principalement par l’intensité énergétique du concassage des pierres, renforçant l’avantage carbone du sable, particulièrement lorsqu’il est extrait à proximité.

Tableau de facteurs d’émissions

Facteur d’émissionValeurUnitéSource
Granulats / sortie carrière*0,004kgCO₂e / kgADEME
Pierres de carrière0,011kgCO₂e / kgADEME

*Les granulats englobent le sable et le gravier extraits de carrières ou de rivières, et ce facteur reflète l’impact carbone de leur extraction et traitement initial (sortie de carrière, hors transport).

Autre point, par sa densité plus élevée, le gravier nécessite généralement davantage de résine pour lier ses particules comparé au sable, ce qui alourdit l’empreinte carbone du mélange. La résine, souvent composée à 70 % de Bisphénol-A et B, affiche un impact très élevé de 8,7 kgCO₂e/kg.

En optant pour une résine avec du sable, surtout s’il est sourcé localement et que le fabricant confirme une moindre consommation de résine pour lier les particules, l’empreinte carbone globale peut être significativement réduite.

Résine pure – sans agrégat ?

Mauvais choix.

Sans agrégat comme le gravier ou le sable, il faudra probablement plus de résine pour atteindre l’épaisseur ou la résistance souhaitée. Le Bisphénol-A et B ont des procédés de production très émissifs en CO2. Une résine pure sans gravier n’est donc pas la solution du point de vue de l’empreinte carbone.

Bilan : Béton vs Résine

Un duel au coude-à-coude.

Le béton, mélange de ciment, de granulats (sable et gravier) et d’eau, pèse lourd dans les émissions mondiales, représentant 8 % du CO₂ global, contre 3 à 4 % pour le numérique par exemple.

Pourtant, des perspectives encourageantes émergent : si le ciment classique émet 0,8 kgCO₂e/kg, les acteurs du secteur maîtrisent désormais la production de ciments à faible impact carbone, ouvrant la voie à des bétons plus durables.

Les facteurs d’émission utilisés pour le béton

Nom du facteur d’émissionvaleurunitéSource
Granulats / sortie carrière0,004kgCO₂e / kgADEME
Ciment Portland0,800kgCO₂e / kgADEME

Le béton standard se compose de 77 % de granulats, 15 % de ciment et 8 % d’eau (dont l’impact carbone est négligeable). Son empreinte carbone s’élève à 0,12 kgCO₂e/kg, soit 25,43 kgCO₂e/m² pour une dalle de 10 cm d’épaisseur.

En comparaison, un sol en résine époxy, incluant une moquette en polypropylène, affiche 20,82 kgCO₂e/m², lui conférant un léger avantage.

Cependant, les bétons bas carbone changent la donne : des acteurs comme Lafarge proposent des réductions de 30 à 60 % des émissions, tandis que des innovateurs comme Hoffmann Green atteignent -70 à -80 %, ramenant l’empreinte à 7,79 kgCO₂e/m².

Face à la résine époxy, le béton bas carbone s’impose comme la solution la plus durable.

Conclusion

Le choix entre sols en résine et en béton repose sur un équilibre entre performance, esthétique et impact environnemental. Si les résines avec sable local se révèlent moins émissives que celles avec gravier, notamment grâce à une moindre consommation de résine et des transports réduits, les bétons bas carbone, comme ceux proposés par Hoffmann Green, s’imposent comme une alternative prometteuse, avec des émissions jusqu’à 80 % inférieures au béton standard.

Cependant, la problématique des déchets, difficilement recyclables pour ces deux matériaux, reste un défi à relever. En privilégiant des matériaux locaux et des innovations bas carbone, il est possible de concevoir des sols durables sans compromettre leurs qualités techniques.

L’avenir des sols passe donc par une approche raisonnée, où chaque projet intègre ces solutions pour minimiser son empreinte écologique tout en répondant aux besoins contemporains.

IA & RSEune alliance sous haute tension

L’IA pour unifier les données RSE 

Conduire une stratégie RSE au service de l’entreprise et d’une société plus durable est exigeant. Cette démarche nécessite rigueur des indicateurs, mesurabilité et clarté des récits, tout en affrontant des défis majeurs : données disparates, contraintes réglementaires et pression sur les ressources internes. 

L’IA permet déjà de gagner en efficacité : intégrée aux outils de pilotage, elle extrait automatiquement les données des documents (rapports RH, bilans GES) pour alimenter les champs de données et réduit ainsi la charge manuelle. 

Des données au récit : le rôle des IA génératives 

Les IA génératives facilitent aussi la transformation des données en narratifs. Elles synthétisent, rédigent et uniformisent les contenus. Toutefois, leur force de rédaction masque une faiblesse structurelle : comment éviter les contenus génériques et déconnectés de l’entreprise ? 

C’est ici qu’intervient le Retrieval Augmented Generation (RAG), une approche qui associe l’IA au corpus documentaire interne. Grâce à l’indexation, à la recherche contextuelle et à une génération contrôlée, le RAG produit des textes alignés sur des données réelles. Cette technologie est un atout pour des livrables fiables, traçables et à forte valeur ajoutée pour l’entreprise. 

Chez CRABE en partenariat avec le cabinet STEPS, nous identifions deux priorités.  D’abord assurer une veille pour capter les solutions d’IA pertinentes dès leur maturité. Ensuite, accompagner nos clients dans l’intégration progressive de ces outils dans leurs processus RSE, en ciblant les cas d’usage. La charge normative s’allège et la RSE répond mieux aux sollicitations variées des parties prenantes. 

Des bénéfices sous condition énergétique 

Mais si les apports sont réels, l’IA ne peut être une solution aveugle. Le Shift Project estime que la consommation des centres de données IA pourrait atteindre 650 à 1050 TWh en 2026, contre 200 TWh en 2021–2022, entrant en concurrence directe avec les besoins d’électrification de la transition énergétique. 

Aux États-Unis, plusieurs opérateurs de datacenters prévoient la construction de centrales à gaz pour sécuriser leur approvisionnement. Le marché des turbines est sous tension, avec des délais de livraison de plusieurs années. Sans évolution vers des modèles plus sobres, l’IA risque de buter sur un mur énergétique – ou sur une explosion de ses propres émissions. 

Conclusion : efficacité, sobriété, alignement 

L’intégration de l’IA doit être ciblée, mesurée et guidée par une exigence de sobriété. Chez STEPS, nous portons la conviction que l’IA, utilisée avec discernement, peut accélérer la transformation durable. À condition de ne pas céder à la facilité technologique. L’alignement entre outils, objectifs RSE et limites planétaires est la condition de son acceptabilité. La tension est réelle. La réponse doit être lucide.

Pacte VertQuelle ambition pour l’Europe ?

Qu’est ce que le Pacte Vert ?

Le Pacte Vert pour l’Europe est l’une des initiatives les plus ambitieuses de la Commission européenne en matière de climat et d’environnement. Lancé en décembre 2019 par la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, ce projet vise à baisser les émissions de de 55% en 2030 par rapport à 1990 et de rendre l’Union européenne climatiquement neutre d’ici 2050. Cet objectif place l’Europe en tête de la lutte contre le réchauffement climatique.

Pour atteindre cet objectif, plusieurs mesures et initiatives doivent être mises en place à différents niveaux. Parmi les plus importantes, on peut citer la révision des législations européennes existantes en matière de climat, la refonte des systèmes énergétiques, la promotion des énergies renouvelables et l’arrêt de la vente de voitures thermiques d’ici 2030.

Une stratégie mise en place pour tous les secteurs

Le Pacte Vert couvre un large éventail de secteurs, allant de l’énergie à l’agriculture, en passant par les transports et l’industrie. Parmi les mesures clés, on retrouve :

  • Réduction des émissions industrielles et du bâtiment : Les industries européennes, notamment dans les secteurs de la production d’acier, de ciment, ou encore de la chimie, devront réduire significativement leurs émissions. La Commission européenne prévoit également des dispositions pour permettre la rénovation des bâtiments et la fin des passoires thermiques. Les Etats-membres devront rénover les 26% de leurs bâtiments les moins performants dès 2033.
  • Réforme du système agricole : L’agriculture est un autre secteur visé par le Pacte. Le volet “De la ferme à la table” promeut une agriculture plus durable, avec une utilisation réduite des pesticides, des engrais chimiques, et une réduction du gaspillage alimentaire. La directive phare de cette réforme était notamment une réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires de 50% à la fin de la décennie. Cette réforme a cependant été mise à mal par les nombreux mouvements de contestations qui ont éclatés un peu partout en Europe particulièrement en France et à ce jour, sur la trentaine de texte que contenait cette réforme, très peu ont aboutis.
  • Mobilité durable : Les transports représentent près d’un quart des émissions de gaz à effet de serre dans l’UE et sont donc majeurs pour atteindre les objectifs zéro carbone en 2050. Le Pacte Vert prévoit le développement de véhicules électriques dans toute l’Europe qui passe par l’interdiction de la vente de voiture thermiques neuves en 2035. Le Pacte Vert impose également le déploiement d’infrastructures de distribution d’énergie propres pour permettre le ravitaillement des véhicules électriques et hydrogènes sur les grands axes européens. Des mesures pour faire évoluer le marché de l’aviation ont également été prises comme la fin progressive des quotas gratuits jusqu’en 2026 où cette mesure deviendra totale.  
  • Transition énergétique : La Commission européenne souhaite augmenter la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique européen et réduire la dépendance aux énergies fossiles. L’objectif est d’atteindre 42.5% d’énergies renouvelables dans le mix européen d’ici 2030, ce qui revient à doubler la part du renouvelable. La guerre en Ukraine y a notamment joué pour beaucoup provoquant la révision de cette directive, dont l’objectif initial était de 32.5%, pour sortir de la dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie. La refonte de la fiscalité de l’énergie sera également au cœur du débat pour enrayer la consommation d’énergies fossiles comme le permettent actuellement certaines exonérations ou taux réduits.

Le financement du Pacte vert

Un des défis majeurs du Pacte vert est bien entendu le financement. La Commission européenne estime que la transition vers la neutralité climatique nécessitera environ 1 000 milliards d’euros d’investissements au cours des dix prochaines années. Ce financement proviendra en partie du budget de l’UE, mais il faudra aussi mobiliser des investissements privés et publics au niveau national.

Le Mécanisme pour une transition plus juste a été mis en place pour soutenir les régions et les secteurs les plus impactés par la transition écologique, notamment ceux qui dépendent des énergies fossiles ou des industries polluantes. Ce mécanisme prévoit une enveloppe de 17,5 milliards d’euros, principalement destinée aux régions minières et industrielles.

Et Crabe Transition dans tout ça ?

Pour réussir ces engagements, les acteurs économiques se doivent d’agir en parallèle de l’union européenne pour avancer dans leurs transitions. C’est dans ce cadre-là que Crabe Transition agit pour aider les entreprises à réduire leur empreinte carbone et comprendre les enjeux qui marquent notre ère. Experts en stratégie bas carbone et numérique responsable, nous vous donnons les moyens d’atteindre vos objectifs et de progresser dans la réduction de vos émissions de carbone.

Pacte VertQuelle PAC pour 2023-2027 ?

La politique agricole commune (PAC) est l’une des plus anciennes politiques européennes. Mise en place en 1962 pour garantir la sécurité alimentaire du continent, cette dernière a considérablement évolué, tout en conservant son importance. Elle demeure encore aujourd’hui le premier poste de dépenses de l’Union européenne, 386,6 milliards d’euros sur la période 2021-2027, soit plus du tiers du budget de l’UE.

La dernière révision majeure des règles de la PAC remonte au 1er janvier 2023. A l’époque, ces changements visaient à la rendre plus verte, tout en donnant une plus grande marge de manœuvre aux Etats membres dans la mise en œuvre.

>> https://www.touteleurope.eu/agriculture-et-peche/qu-est-ce-que-la-pac

La PAC 2023-2027 : un échec social et environnemental ?

 Suite aux soulèvements des agriculteurs dans de nombreux pays européens comme la France, l’Allemagne ou encore la Roumanie, de nombreux retraits ont été réalisés et sur la trentaine de textes que contenait cette réforme, très peu ont aboutis. La directive phare de celle-ci, la réduction de 50 % des produits phytosanitaires d’ici 2030, a d’ailleurs été complétement abandonnée. 

Alors à quelle avenir cette PAC est-elle vouée? La faute revient elle aux agriculteurs qui ne veulent pas modifier leurs pratiques pour aboutir à une agriculture plus respectueuse de l’environnement ? Ou est-ce la faute de notre modèle qui lie nos agriculteurs à un productivisme effréné?

Un sondage réalisé par Parlons Climat a montré que 60% des agriculteurs interrogés pensent que la transition écologique est une nécessité, 23 % y voient une opportunité et seuls 15 % y sont opposés (un segment en moyenne plus âgé). 74 % d’entre eux déclaraient déjà en 2022 que le changement climatique avait une incidence forte ou assez forte sur leur production et 82 % étaient favorables à des aides qui encouragent la préservation de la qualité des sols, des ressources en eau et de la biodiversité. Cependant, certaines mesures à impacts environnementales sont vues comme déconnectées du terrain et non praticables. Alors, bien sûr, les agriculteurs reconnaissent que certaines pratiques sont dommageables pour l’environnement, notamment dans les grosses exploitations qualifiées de « monde industriel ».


Mais n’est-ce pas dû à cette PAC qui s’est voulue productiviste puis exportatrice ? Cette PAC qui a organisé la campagne comme une industrie, qui l’a uniformisée, refusant la diversité des territoires et des agricultures au prix d’un moindre coût économique. Cette PAC qui, importe chaque année 30 millions de tonnes de soja, dont 60 % provenant du Brésil, battant un record d’émission de carbone en 2024 suites aux incendies de l’Amazonie. Cette PAC qui, en parallèle, met à mal les paysanneries du sud, exportant ses produits agroalimentaires à des prix artificiellement bas qui détruisent l’agriculture locale.


Alors l’Europe sera-t-elle capable de se recentrer sur ses fondamentaux ? C’est à dire promouvoir une agriculture nourricière plus juste, plus durable et plus respectueuse de l’environnement

MesureBilan Carbone ou ACV ?

Deux méthodes pour évaluer l’impact environnemental

1. Comprendre le bilan carbone et l’ACV

1.1. Qu’est-ce que le bilan carbone ?

Le bilan carbone mesure les émissions de gaz à effet de serre (GES), exprimées en équivalent CO2, produites par une activité, un produit ou une organisation. L’objectif du bilan carbone est principalement de quantifier les émissions afin de pouvoir les réduire.

Cette méthode permet de connaître les émissions dont dépend une entreprise et prend en compte trois périmètres d’émissions :

  • Scope 1 : les émissions directes, par exemple issues de la combustion de combustibles fossiles.
  • Scope 2 : les émissions liées à l’énergie achetée (électricité, chauffage).
  • Scope 3 : toutes les autres émissions indirectes, telles que celles provenant de la chaîne d’approvisionnement ou de la fin de vie des produits.

Le calcul du bilan carbone repose sur des facteurs d’émissions qui sont issus de l’ACV.

1.2. L’Analyse du Cycle de Vie (ACV) : Une vue plus large

L’ACV est une méthode plus exhaustive. Elle évalue les impacts environnementaux d’un produit ou d’un service tout au long de son cycle de vie, c’est-à-dire de l’extraction des matières premières à sa fin de vie, en passant par sa fabrication, sa distribution et son usage. Contrairement au bilan carbone, l’ACV ne se limite pas aux émissions de GES, mais s’intéresse à des aspects variés tels que la consommation d’eau, la pollution des sols, ou encore l’épuisement des ressources naturelles.

L’ACV dépend d’un périmètre d’étude composé de :

  • L’unité fonctionnelle : reflète la fonction du produit ou du service apporté au consommateur
  • La période de référence : désigne la période sur laquelle l’unité fonctionnelle est étudiée
  • Le flux de référence : désigne la quantité du produit analysée sur la période de référence

2. A chaque méthode, son champ d’interprétation

2.1. Étendue des analyses

Le bilan carbone présente une approche organisationnelle, il se concentre spécifiquement sur les émissions de GES, ce qui lui donne une portée plus limitée. Il est très utile pour évaluer et réduire l’impact climatique d’une organisation ou d’un produit, mais il ne prend pas en compte d’autres aspects environnementaux.

L’ACV, quant à elle, adopte une approche servicielle et multicritère grâce à des facteurs d’impact. Elle prend en compte une large gamme d’impacts, qu’il s’agisse de la consommation d’énergie ou des effets sur la biodiversité. Cette méthode permet donc d’avoir une vision plus complète de l’empreinte environnementale.

L’ACV est souvent plus complexe à mettre en œuvre, car elle nécessite de nombreuses données sur l’ensemble des étapes du cycle de vie d’un produit ou d’un service. Cela demande un suivi détaillé de la chaîne de production et d’approvisionnement. La mise en place de frontières autour du système permet cependant d’ignorer certaines étapes et certains flux jugés non pertinents ou non significatifs.

2.2. Résultats

  • Avec le bilan carbone, les résultats sont directement utilisables pour évaluer et réduire les émissions de GES. Cet outil permet de fixer des objectifs précis de réduction à court terme, par exemple dans le cadre d’une politique climatique d’entreprise.
  • L’ACV permet d’obtenir des résultats plus larges, utiles pour comparer des produits ou des services et en améliorer l’écoconception. Elle aide à identifier les étapes où l’impact environnemental est le plus fort, afin d’apporter des améliorations tout au long de la chaîne. 

3. Quand utiliser chaque méthode ?

Le bilan carbone est souvent utilisé dans le cadre de stratégies climatiques ou pour répondre à des obligations réglementaires. Par exemple, de nombreuses entreprises sont tenues de déclarer leurs émissions de GES dans le cadre de la législation environnementale (réaliser son bilan carbone étant maintenant obligatoire pour les entreprises de plus de 500 salariés).

L’ACV, quant à elle, est un outil privilégié dans les secteurs où l’écoconception est cruciale, comme l’industrie manufacturière. Une ACV permet par exemple à un fabricant de meubles de comparer les impacts de différents matériaux (bois, plastique, métal) sur l’environnement et de faire des choix plus durables.

4. Complémentarité des approches

Malgré leurs différences, le bilan carbone et l’ACV sont souvent complémentaires. Un bilan carbone peut être une première étape pour une entreprise cherchant à réduire rapidement son empreinte climatique. Ensuite, l’ACV permet d’aller plus loin en prenant en compte des impacts plus larges, et d’optimiser l’ensemble du cycle de vie des produits ou des services. Utilisées conjointement, ces méthodes offrent une vision complète des enjeux environnementaux auxquels une organisation peut faire face, et fournissent les bases d’une stratégie de développement plus durable.